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Il est nécessaire.

« Tu sais j’ai pas toute ma raison, si j’ai toujours raison.

Tu sais je suis pas un mec sympa et je merde tout ça tout ça tout ça.

Tu sais j’ai pas confiance, j’ai pas confiance en moi.

Tu sais j’ai pas d’espérance et je merde tout ça tout ça.

Si tu veux on parle de toi, si tu veux on parle de moi, parlons de ta future vengeance que tu auras toi sur moi.

Disons entrecoupés de silence, qu’on est bien seul pour une fois.

Qu’ on est bien parti pour une danse.

Ça ira pas plus loin tu vois.

… »

Louise attaque

C’est une douloureuse et si douloureuse escale que même la nuit s’étoile sur ces mots comme pour consoler.

Un tournant se négocie toujours de l’extérieur vers l’intérieur du virage, dira le pilote.

Une période de doute, c’est pareil.

Si en dehors la charpente semble tenir, l’intérieur, il faut s’en approcher et ce n'est pas chose aisée.

Qu’est- ce la souffrance, est-elle nécessaire ?

-"Si j'ai raison c'est que j'ai tort", ça c'est de la souffrance.

Ce blues m’emmène si loin dans mes recoins les plus sombres et les plus inavoués.

Est-ce nécessaire ? Tout le monde l’a déjà vécu, alors je me dis que oui.

L’illusion du bonheur est une arnaque certes et le bonheur, le vrai, semble mériter aux cœurs vaillants et aux esprits forts.

Ceux qui savent.

Ceux qui le veulent.

Après, c’est comme une chanson qui tourne en boucle, où chacun se retrouve dans un couplet.

Des fois cela étonne.

Et lorsqu’on s’étonne encore, c’est qu’il reste toujours de la lumière.

"J’ai pas confiance en moi" et je le fais payer.

"J’ai pas toute ma raison si j’ai toujours raison."

J’entraine des sensibilités dans ce qui semble être encore et toujours un refus obsessionnel de grandir.

J’entraine de l’amour que je ne sais saisir. En ratant continuellement ce train qui pourtant, part toujours à l’heure.

Dans les ratures, il y a toujours du bon à prendre, il suffit de les interpréter.

J'ai laissé dans mes ratures, des sourires volontiers et des histoires belles, d'autres qui le sont moins.

Comme la drogue, se rassurer retarde mais ne résout rien et rien ne se résout sans se faire mal.

Aujourd’hui c’est à mon tour. Ça arrive toujours en prévenant pourtant, lentement et ça se glisse sous l’épiderme comme de l’encre sur un buvard.

Une tache de douleur, c’est joli pourtant.

Alors, il me reste les mots et toujours les mots, pour me rassurer.

Cela suffira encore ce soir et peut-être demain.

Mais je vais en chier et je le sais, je vais pleurer encore, me dire des fois, "merde alors" par moment, "réveille-toi, c’est des conneries tout ça", comme et toujours pour me rassurer.

Ne pas fuir, pas cette fois-ci, je ne reporterai plus, j’affronte.

Comme un soldat mis sur le front en première ligne par erreur, je cherche mes marques par atavisme, le seul souci c’est que je n’ai pas d’exemple devant moi.

Alors j’écris, peut-être que sur un malentendu, une tournure de phrase inexpliquée je comprendrai.

Il faut être prêt...? Mais ça c’est des conneries.

Il faut accepter de se dissocier de soi-même et faire le plus remarquable pied de nez à son inconscient.

Véritable gymnastique, mais ce soir je suis trop faible pour me faire encore plus mal.

"-Et les autres alors.

-Quels autres ?

-Ceux qui s’en sont sortis ?"

Ils te regardent comme un écolier perdu face à sa feuille d’examen.

Ils ne sont pas vraiment utiles.

Mais ils savent que c’est nécessaire.

Z’magri nostalgique d’un soleil inconnu, mais qui se persuade que sans lui sa vie est douloureuse.

Ce soleil est si magnifique, si généreux que le fuir serait pure folie.

Il fuit.

Preuve encore qu’il demeure ce bambin obsessionnel, conforté dans une léthargie lancinante et immortelle.

Jouer avec son adrénaline émotionnel comporte un gros "risque", celui de se regarder en face.

Et face à soi-même, je te retrouve identité chérie , je te retrouve aussi élogieux paresseux et tous ceux qui contribuent à me faire et me défaire.

"J'ai pas toute ma raison, si j'ai toujours raison."

Ça fait mal, mais Dieu que c’est nécessaire finalement, dira l'optimiste en moi, si peu sollicité, mais toujours prêt à bondir inopinément.

Merci toi.

Cette aria me semble claire à présent. Et votre dévoué baryton en herbe, semble se lire enfin.

Le chagrin se diffuse toujours sur le même buvard imbibé d’angoisses et de craintes …De solitude.

Ce chagrin, je le kiffe.

Car il est nécessaire.

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